Homélie du 1er dimanche de l’Avent

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (13, 33-37)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment. C’est comme un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller. Veillez donc, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin ; s’il arrive à l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »

Homélie

« C’est à l’heure où vous n’y penserez pas ! » Et tout le monde pense au jour du grand passage, et pour celui-là, effectivement, il n’y a pas d’âge, il n’y a pas de moment ! D’un instant à l’autre tout peut basculer, et ça n’arrive pas qu’aux autres !

« C’est à l’heure où vous n’y penserez pas ! » Mais ne nous y trompons pas ! L’heure évoquée par Jésus, n’est pas seulement celle du gong final, celle de notre mort humaine, corporelle ! Sinon, à quoi bon veiller ! Si c’est veiller juste pour attendre l’instant de la mort, ce n’est guère réjouissant, ni utile ! Veiller jusqu’au jour où on te débranche ! Quelle perspective !

Non, bien sûr que veiller à la manière de l’Evangile ce n’est pas se mettre en veille comme on met en veille la télé ou l’ordinateur, et seul un petit bouton rouge ou bleu signale que ce n’est pas complètement éteint ! Non, des veilleurs à la manière de l’Evangile sont des veilleurs éveillés, qui guettent, qui utilisent le meilleur d’eux-mêmes pour l’apporter aux autres, qui sortent les mains des poches pour faire advenir ce monde meilleur qu’ils espèrent, qui y travaillent concrètement. Espérer contre toute espérance ! Y croire, et tout faire pour que ça arrive !

Cette année, plus encore que les dernières, faisons de ce temps d’Avent un temps d’attente active ! 3 défis : Le calendrier de l’Avent inversé, le partage de jouets (et pas seulement les cassés), le lien avec les personnes plus fragiles (EHPAD, autour de nous)…

Ne nous laissons pas classer dans le « non-essentiel » ! Qu’est-ce donc que l’essentiel, et qui a droit d’en faire la distinction ? Cette classification n’est-elle pas en soi un non-sens ? La culture, la spiritualité, le sport, la coupe des cheveux : peu importe, tant que l’alimentation et l’hygiène (et encore…) sont assurés ? Les livres, les fleurs, les ballons, les bancs des églises : vecteurs du mauvais virus ? Et pourquoi pas des atouts pour le combattre ?

Que l’Avent nous permette une attente active de celui que nous recevons comme Sauveur ! Sauveur de quoi ? D’être prisonnier de ce qui est vraiment non-essentiel !

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