Article paru dans les DNA du 14 mars 2020
Hommage à la sacristaine
Le secret avait été bien gardé. La cérémonie concélébrée par le curé Olivier Miesch et le père Gérard Rebmeister a été animée par la chorale Sainte-Cécile que l’intéressée affectionne particulièrement. Le programme qui comprenait quelques-uns de ses chants préférés dont « Heilig » de Schubert et « Je vous salue Marie » a été accompagné majestueusement à l’orgue par Michaël Meyer.
90 bougies
Des allusions à ses 90 ans au fil de la célébration religieuse ont progressivement fait comprendre à la nouvelle nonagénaire que c’était elle qui était honorée devant les nombreux paroissiens présents. « Les chiffres ont souvent une symbolique. Je pourrai tous les énumérer, mais j’aimerais m’arrêter sur le chiffre 90 », a souligné le curé, en précisant entre autres exemples que le nombre 90 est employé 5 fois dans la Bible, la Vierge Marie resta 90 jours auprès d’Élisabeth pour la naissance de Jean le Baptiste, les mots crime, malade, Esprit Saint et le verbe châtier sont employés 90 fois dans la Bible.
En fin de messe, il a fait monter Joséphine, visiblement très émue dans le chœur, et l’a installée dans un fauteuil près de l’autel pour la remercier au nom de ses confrères, du conseil de fabrique et des paroissiens. « Comme saint Joseph dont vous portez le prénom, vous veillez scrupuleusement à ce qui vous a été confié », a-t-il déclaré, avant de lui remettre un cadeau de la part de l’ensemble des prêtres et des coopératrices. Au nom du conseil de fabrique, le président André Durr lui a remis un panier garni.
Devant les longs et chaleureux applaudissements de l’assemblée, Joséphine, modeste et discrète avait du mal à réaliser ce qui lui arrivait d’autant plus que ces moments émouvants ont été suivis par l’invitation à l’apéritif et au repas au presbytère. « J’ai eu droit à une très belle messe et à une journée mémorable que je ne suis pas près d’oublier », tient à spécifier l’intéressée au bord des larmes, reconnaissante pour tous ces honneurs.
Joséphine compte gravir encore longtemps la rue du foyer pour se rendre quotidiennement à l’église où, en plus de ses fonctions de sacristaine, elle procède aussi aux travaux de nettoyage.